Un ensemble d’environ 100 petites plaques peintes, en faïence, découvertes au même endroit dans l’aile est du palais de Cnossos, et intégrées dans une synthèse unique par Evans, laquelle décorait probablement un ustensile en bois ou un tableau. On y voit représentées des façades de bâtiments, ainsi que des motifs de plantes, d’animaux, des figures d’hommes dans différentes positions, d’équipement de guerre, de paysage aquatique. Les maisons, formant une ville entière, ne sont pas de la même taille ni de la même fabrication. Les plus grandes devraient se trouver en premier plan tandis que les plus petites, au fond de la synthèse, créant ainsi le sens de la perspective. Les bâtiments sont à deux ou à trois étages avec des toitures plates, des escaliers conduisant à la terrasse, des fenêtres de types différents et des patios. On distingue des différents types de construction, en pierres de taille, en bâti de pierres ou en briques. Des poutres en bois, représentées par de cercles entièrement colorés, étaient placées à l’intérieur de la maçonnerie garantissant ainsi l’élasticité des murs pour une meilleure protection antisismique. Du point de vue architectural, le « Mosaïque de la Ville » donne des informations précieuses concernant les modes de construction et l’aménagement des maisons minoennes, tandis que du point de vue technique et technologique, constitue un exploit unique de la création artistique minoenne. En ce qui concerne l’interprétation de la synthèse, la présence de figures humaines et d’armement, ont conduit Evans à supposer qu’on y voit la représentation d’une ville en état de siège, par analogie à la représentation du dit « Rhyton Siège » de Mycènes. Une scène équivalente décore la frise zoophore de la Maison ouest à Akrotiri.