pièce exposée sélectionnée
Aghia Triada, Nécropole, Chambre Funéraire 4. 1370-1320 av. J.-C.
Larnax en pierre en forme de caisse. Sa partie extérieure est couverte d’une couche fine d’enduit où sont illustrées des images du rituel funéraire de l’époque, suivant la technique des fresques. À la partie droite de l’une des faces longues, le défunt devant sa tombe, portant un long chiton, sans mains, reçoit en offrandes des modèles d’animaux et une maquette de bateau. A gauche, des prêtresses font des libations dans un sceau entre deux poteaux couronnés de double-haches. À la deuxième face longue, on voit d’autres rituels funéraires, un sacrifice de taureau et d’offrandes sans effusion de sang sur un autel, devant une construction sacrée avec un arbre saint. Les évènements se déroulent accompagnés de musique tandis que la présence de la divinité est indiquée par l’illustration d’oiseaux. Sur les deux faces étroites, l’illustration de figures sur de chars trainés par des chèvres sauvages et de griffons, représentent, peut-être, symboliquement le dernier voyage du défunt. Le larnax fut découvert dans un édifice funéraire près de la villa minoenne d’Aghia Triada. Le matériel et la qualité de sa construction ainsi que son contexte illustré, témoignent qu’il fut utilisé pour l’enterrement d’un personnage particulièrement éminent. Son illustration, fournit des informations importantes concernant le rituel funéraire complexe et l’attribution d’honneurs, développés par les Minoens et les Mycéniens. En même temps, il constitue le lien entre la peinture de grande surface des fresques et l’illustration des larnax en terre cuite de la Crète post-palatiale.